Tituba est une femme amérindienne qui n'est autre que l'esclave du révérend Samuel Parris. Bien qu'elle ait pour statut social l'esclavage, elle posséde un savoir considérable et le conserve dans la pièce qui lui est destinée. Il s'agit également d'une sorcière dont les tâches sont complexifiées par la présence des filles de son maître. Grâce à ce dernier ; en prenant un dénommé John pour second esclave, Tituba est en mesure de garder un certain temps libre quant à ses activités sombres pour lesquelles elle pourrait être condamnée. Cela dit, elle fait partie des femmes les plus puissantes et résistantes face aux principes puritains destinés aux femmes, ce fut celle qui initia la grande majorité des sorcières de Salem à accepter le Kenaima, et, ainsi, à contrôler leurs dons et rôle au sein même de la ville : défendre leur cause et leur nature de sorcière en faisant en sorte de dénoncer de simples innocentes. Geste cruel ? Sans l'ombre d'un doute. Il s'agissait bien là d'un acte auquel Psychélia démontra des difficultés dans lequel s'investir puisque cet acte était, pour elle, synonyme d'injustice. Tituba dû se montrer bien persuasive et, surtout, sévère pour que la dernière venue dans le monde sombre de la sorcellerie ne finisse par céder. Tituba, en tant qu'esclave, n'éveillait pas réellement les soupçons d'autrui quant à ses pratiques en manquant séances de messes ; cela dit, la couleur de sa peau en plus de son silence quant à sa vie personnelle durant son enfance ou autre période en dérangeaient plus d'un.
Chez les Parris, Tituba avait sa propre chambre, ou, du moins, elle la partageait avec "John l'Indien", néamoins, pour ses tâches incluant la magie, elle avait finit par s'isolerdans une case, minuscule maison en bois dite abandonnée, dans la forêt. Ainsi, elle se savait isolée et, c'était avec une séreinité sans nom qu'elle s'effectuait dans ses sombres pratiques. L'animal qui la guide n'est autre qu'une araignée qu'elle expose sans problème dans la chambre qu'elle partage avec le second esclave du révérend, prétendant tout d'abord piéger l'arachnide, puis en éprouver de l'attachement ; John aimait Tituba, c'était là un fait réel, qui était probablement perçu par tous ; mais notamment par la principale concernée puisqu'elle aimait à en jouer ; avec John pour colocataire, elle se savait en sécurité, et qu'aucun de ses secrets ne seraient révélés. Cette histoire d'amour à sens unique débuta avant même leur arrivée à Salem ; de cette façon, John connaissait l'histoire de Tituba dans le moindre détail, hormis, bien évidemment, l'existence et l'influence du Kenaima sur la jeune femme. Il savait ce qu'elle avait pu vivre par le passé, ce qui l'induisit en erreur ; il la pensait en souffrance, fragile et, dans le fond, sensible, cependant, il se trompait ; la souffrance était passée et l'avait, au contraire, rendue si forte mentalement qu'elle se pensait intouchable, que ce soit mentalement ou physiquement parlant. Désormais, Tituba voulait uniquement faire place à son plus grand rêve, rêve auquel elle aspirait depuis tant d'années : la vengeance, la vengeance dans la peine et le sang, qu'elle touche les hommes et les humains à la fois. Comme la majorité des sorcières, Tituba n'échappait pas à la haine envers les individus de sexe masculin, elle n'éprouvait affection qu'à John, affection, et non l'amour pour le plus grand malheur de ce dernier.
Si Tituba passe bien davantage de temps en dehors, elle participe plus ou moins à chacun des rassemblements qui se passent à Salem ; si elle n'y disait rien, elle observait au moins chaque détail pouvant se présenter à elle, souvent elle choisissait les futures accusées de cette façon, elle ressentait qui pouvait être suffisamment faible afin de se laisser crouler sous la pression, sous l'apparition d'une vieille sorcière que seule la victime serait en mesure de voir. Cette apparition était celle de Tituba ; sous la forme de son spectre, puis elle les tourmentaient, de façon à ce que les femmes sur lesquelles elle avait jeté son dévolu en firent des crises d'hytérie. A cela, Tituba ne ressentait aucun remord ; elle n'avait que la vengeance en tête, elle aspirait à une vie où elle pourrait excercer librement ses dons, sans craindre la sentence fatale. Elle ne rêvait que d'une chose : éliminer le maximum d'humains possibles, notamment à Salem et vivre. Quoiqu'elle ignorait encore les conséquences qu'aurait ce rêve sur elle-même ; peut être prenait-elle goût à voir des innocentes se faire pendre à sa place ? L'ennui l'envahirait-elle ? Qu'en serait-il lorsque sa vengeance se réaliserait ? Pourrait-elle réellement se réaliser par ailleurs ? Toutes ces questions demeuraient sans réponses, cela dit, une chose était certaine : Tituba n'était pas une bonne personne ; mensonges, trahisons, meurtres ainsi que manipulation composaient parfaitement le train de vie qu'elle menait. Être esclave, dans son cas, constituait un certain avantage ; si elle se comportait bien devant le révérend Parris ou ses filles, tout se déroulerait tranquillement pour elle, aucune accusation ne la ciblerait, ses tâches étaient partagées, elle était nourrie, logée, et surtout, elle savait d'avance ce qui pousserait les habitants de Salem à ouvrir un procès envers telle ou telle personne.
