Arpana possède une double nationalité : celle de son pays natal : l'Inde, et celle du pays dans lequel elle a dû fuir, aux Etats-Unis. Dès son arrivée, elle a choisit de taire la raison pour laquelle elle fut dans l'obligation de s'exiler. Selon elle, cette même raison avait déjà causé suffisamment de dégâts auprès de sa famille. Aux Etats-Unis, elle noua quelques liens avec des membres de sa famille du côté paternel, cependant, elle ne s'y sentit pas à l'aise et préféra louer un appartement, qu'elle occupe seule et dans lequel elle se sentait libre de pratiquait ce que bon lui semblait, notamment ses prières. Ses croyances, sont tout sauf courantes et adaptées à la vie américaine, et sa famille le lui prouva bien rapidement. En effet, la jeune femme pratique l'hindouisme depuis son plus jeune âge, et sa foi ne changea pas lorsqu'elle se trouva dans son nouveau pays.
Arpana est sensible à la vie. Tout la touche, tout l'atteint, elle a besoin qu'on s'occupe d'elle, qu'on la cajole, mais il ne faut pas en faire trop non plus, pour ne pas tomber dans la mollesse, la paresse ou la nonchalance.
Etonnante de volonté, Arpana possède de grandes ressources insoupçonnées ; elle sait ce qu'elle veut et comment l'obtenir astucieusement. Par ailleurs, elle considère que sa simple présence, sa participation prévalent sur l'action, et il en est de même quant à autrui. Elle préfère bien davantage se sentir soutenue par la présence d'une personne plutôt que les mots ou les actions de celle-ci. Relativement fragile, sa vitalité n'est pas complètement satisfaisante et est soumise à son psychisme. Elle peut se montrer extrêmement émotive, bien qu'elle détestait se montrer en spectacle de cette façon. Si elle ressentait le besoin d'évacuer sa peine par les pleurs, elle attendait généralement d'être seule. Arpana a la fâcheuse tendance non seulement à être trop rêveuse et ainsi à fuir les responsabilités, mais aussi à se décourager rapidement face aux difficultés auxquelles elle est confrontée. Cela dit, elle était toujours apte à se venir en aide en se redonnant courage et persévérance. Sâkya-Mouni disait: "Le bonheur est né de l'altruisme et le malheur de l'égoïsme." Cet enseignement concerne spécialement Arpana. Ses succès, si éclatants qu'ils puissent être, ne sauraient lui procurer suffisamment de satisfaction et de bonheur. Toujours prête à s'enflammer, il lui faut constamment agir, faire quelque chose, construire ou, si ce n'est pas possible, détruire.
Enfin, elle se passionne pour tout ce qui peut généralement, aux yeux d'autrui, sortir de l'ordinaire. Ses bijoux en sont la principale preuve.
Arpana Rayamajhi
Arpana quitta le domicile familial en même temps que son pays, mais cela ne l'empêcha pas de converser diverses pratiques telles que la confection de bijoux. Bijoux qu'elle vend afin de financer ses études en droit. Et, étonnamment, cette vente fonctionnait plutôt bien. Il fallait admettre que ses confections divergeaient de ce dont les autres pouvaient porter généralement.
Du haut de ses 25ans, Arpana est en dernière année de master et rêve de devenir avocate internationale, notamment dans le but de rentrer en Inde pour y défendre spécialement le droit des femmes. Possédant un grand sens de la justice et une éloquence rare, elle aime partager son avis et débattre avec les autres, ce qui la conduisit tout naturellement vers le projet professionnel dont elle rêve.
Enfin, Arpana est une personne des plus empathiques et bienveillantes.
La Californie fut un grand changement de décor et de personnalités en tout genre pour Arpana. Elle avait choisi cet Etat notamment grâce au temple hindou qui s'y trouvait : le Malibu Hindu Temple. Elle préférait vivre au plus proche afin de pouvoir s'y rendre à l'aide de transport en commun. Elle se rendait par ailleurs à l'université à pieds, ayant la volonté de contribuer au maximum à l'environnement.
De nature sociable, Arpana parvint rapidement à s'adapter malgré le mal du pays dont elle faisait preuve en premiers lieux.
Quant aux fêtes liées à la pratique de sa foi, elle faisait de son mieux pour rendre hommage au Brahman, mais bien évidemment, les fêter seule, sans sa famille l'envahissait de tristesse, notamment lors du Raksh Bandan, là où l'attachement de la fratrie était célébrée lors de la pleine lune d'août. Elle dédiait ainsi ce jour à ses soeurs avec qui elle pouvait tout de même communiquer grâce à l'existence des réseaux sociaux.
Sans vouloir se montrer vaniteuse, Arpana se considère avant tout comme étant une artiste de par ses bijoux. Pour elle, les bijoux se détachent de leur fonction principale de décoration et peuvent, en fait, devenir un trait de personnalité. Ainsi, chaque bijou se montrer propre à chacun. En ce qui concerne Arpana, si il lui vient l'envie de porter une jolie robe, elle va porter ses bijoux de manière à y ajouter quelque chose, de manière à montrer sa personnalité. Elle considère ainsi les bijoux comme étant une extension d'elle-même. En lui prenant l'un de ses bijoux, elle a l'impression qu'on peut lui prendre, en même temps, une partie d'elle.
Arpana est également une personne qui puise son inspiration dans la musique, elle joue notamment de la guitare, de temps à autres. Elle en écoute ainsi à chaque fois qu'elle travaille. Qu'il s'agisse de son appretissage en université, comme ses bijoux.
Ce qu'elle tente avant tout de faire en réalisant ses bijoux, c'est de se rapprocher d'autrui, des personnes qui aspirent à repousser leurs limites, comme elle le fait. Bien entendu, "repousser ses limites" est propre à chacun, et, dans le cas d'Arpana, il s'agit d'être en harmonie parfaite avec elle même, d'obtenir son master et de réussir à lutter contre les inégalités à l'encontre des femmes. Il s'agit également d'un objectif qui la suit au quotidien : elle veut se dépasser. En tout temps et pour tout ce qu'elle entreprend.
Arpana est une âme libre. Une belle âme qui aspire et croit au bonheur. Depuis qu'elle vit aux Etats-Unis, elle entend beaucoup de personnes prétendre que le bonheur est éphémère, mais pour Arpana, celles-ci se trompent : le bonheur est partout où réside la vie. Et la vie réside en n'importe quel être, du plus grand Homme à la plus petite des fourmis.